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25 novembre 2010

WIR SIND DAS VOLK ! (09/11/89) : R.I.P.

http://reseauliberte.ning.com

                                                                               

Je ne vais pas remonter à la genèse de la crise planétaire qui, actuellement, poursuit ses ravages au sein de l'UE, sauf à rappeler que tout est parti des Etats-Unis avec les subprime survitaminés par le politique et boostés par la FED.

Il s'agit donc d'une bulle immobilière qui a d'abord fait explosion aux USA dans le courant du second semestre 2006 et qui s'est immédiatement propagée, globalisation oblige, dans le monde entier en fracassant tout sur son passage.

Une situation aussi inédite qu'imprévisible pour le commun des experts qui a vite trouvé, par le biais des banques too big to fail, un excellent terreau pour accomplir son oeuvre destructrice au sein de la nébuleuse des Etats providences de l'UE.

Des Etats providences en voie accélérée de paupérisation qui sont en train de s'effondrer sur eux-mêmes parce qu'ils n'ont pas su, pour nombre d'entre eux, concevoir à temps qu'ils avaient définitivement sombré dans un fatal anachronisme.

Sous l'impulsion de Jacques DELORS, l'Union européenne est devenue un monstre difforme cherchant, à l'aveugle, à assumer des fonctions politiques qui, dans sa configuration actuelle de coquille vide, lui échapperont toujours.

L'euro politique, créé ex nihilo hors de toute considération de zone monétaire optimale, était censé, dans l'esprit de ses concepteurs, sceller pour jamais le fabuleux destin d'une UE fédérale dans laquelle les peuples n'auraient pas voix au chapitre.

Le président du Conseil de l'UE, Hermann van ROMPUY, a récemment déclaré : Nous sommes dans une crise de survie. Nous devons tous travailler ensemble pour faire survivre la zone euro, parce que si nous n'arrivons pas à faire survivre la zone euro, nous n'arriverons pas non plus à faire survivre l'Union européenne".

Partant de ce constat des plus pessimistes émis par la plus haute autorité européenne, le journaliste britannique Ambrose Evans PRITCHARD fait part de ses propres doutes* dans le Daily Telegraph du 16/11/2010 en ces termes :

"Mon opinion personnelle est que l'UE est devenue illégitime lorsqu'elle a refusé d'accepter le rejet de la Constitution européenne par les électeurs français et néerlandais en 2005. Il ne peut y avoir
aucune justification pour revivre ce texte sous l'appellation de traité de Lisbonne et le faire adopter de force par une procédure parlementaire sans référendum, dans ce qui n'était au fond rien d'autre qu'un putsch autoritaire".

Et s'agissant plus précisément de l'Irlande à la peine, pour bien saisir toute la quintessence d'une situation peut-être appelée à se répéter sans fin au sein de l'UE malmenée, Mr PRITCHARD poursuit sa démonstration comme suit :

"L'Irlande était le seul pays obligé par sa Constitution à organiser un référendum. Quand cet électorat seul a également voté Non, l'Union européenne a de nouveau négligé le résultat et a intimidé l'Irlande pour qu'elle vote une deuxième fois afin d'obtenir le "bon vote". C'est le comportement d'une organisation proto-fasciste".

Une réalité amenant Ambrose Evans PRITCHARD à conclure cyniquement, mais comment lui en vouloir :

"Ainsi, si l'Irlande maintenant (...) enclenche la réaction en chaîne qui va détruire la zone euro et l'Union européenne, il sera difficile de résister à la tentation d'ouvrir une bouteille de whiskey de Connemara et de savourer le moment. Mais il faudra résister à cette tentation. Car le cataclysme ne sera pas joli"...

En effet. Car selon Bernard MARTOÏA** : "Après la curée en mer d'Irlande, les requins nagent tranquillement en direction des côtes du Portugal, car il n'y a pas de raison que le carnage s'arrête en si bon chemin. Viendra, dans l'ordre suivant, le tour de l'Espagne, de l'Italie et de la France. Faisons le pari que l'euro aura vécu avant le tour de l'Italie".

S'agissant des "stress tests" pour les banques, Le Journal du Dimanche de ce jour rapporte : "Les stress tests menés en juillet dernier sur 91 banques s'étaient soldés par seulement sept échecs, parmi lesquels ne figurait aucune banque irlandaise" ! Tiens donc...

Pour conclure mon propos, j'ai plaisir à retranscrire ci-après cet extrait d'un article paru aujourd'hui même sur le site de l'Institut de recherches économiques et fiscales (IREF) sur la même ligne que l'ALEPS (La Nouvelle Lettre de Jacques GARELLO), dont je me permets de conseiller vivement la lecture intégrale à ceux qui douteraient encore de l'intégrité morale et politique de l'Irlande :

"Sous la pression de l'Union européenne, le gouvernement irlandais a dû accepter une aide financière. Cette situation incroyable de voir un ministre des Finances, Brian Lenihan, se faire prier d'accepter plusieurs dizaines de milliards d'euros a inspiré le Wall Street Journal qui a titré un de ses articles : "Prenez l'argent et sauvez l'Europe !""... A suivre sur http://www.irefeurope.org.

 
* Ambrose Evans PRITCHARD : "The horrible
truth starts to down on Europe's leaders" dans le Daily
Telegraph du 16 novembre 2010.

** www.claudereichman.com/articles/martoiaportugal.htm

Librement !
Philippe S. ROBERT
Membre du Parti Libéral
Démocrate
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02400
FRANCE

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