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“En un mot, les hommes de ma génération – ceux du moins qui, comme moi, conservent un optimisme de principe – pensent qu’il est plus que probable qu’un jour prochain les Français se réveilleront du socialisme comme d’une sorte de délire collectif qui aura trop duré”.*
Nous y sommes. Car en France, dans des conditions n’ayant finalement que peu à voir avec un sage et honnête usage de la démocratie, les socialistes ont repris le pouvoir à la droite étatiste au plus mauvais moment possible pour eux-mêmes et pour les Français.
Pour eux-mêmes puisque, de toute évidence, ils se montrent moins que jamais capables de concevoir et d’effectuer ce que le SPD allemand a lui-même su faire, il y a plus de cinquante ans, en adoptant le programme de Bad Godesberg bannissant la lutte des classes.
Pour les Français, ensuite, ou plutôt contre eux devrais-je écrire, tant l’incompétence politique des gens qui, désormais, prétendent gouverner la France éclate au grand jour au point que nombre de nos concitoyens, ne sachant plus quoi penser, sont saisis par le doute.
Nous connaissons tous les raisons, tenant à un manque de caractère patent, qui ont présidé à l’échec cuisant du précédent quinquennat : en effet, prendre le risque de décevoir gravement le peuple, fût-ce par omission, relève d’une faute impardonnable qui ne fut pas pardonnée.
Mais le passé est le passé et la France, aujourd’hui, a surtout le plus grand besoin d’entrer, dans les meilleures conditions possibles, dans un avenir viable auquel le socialisme à la française, usé jusqu’à la corde, lui interdit purement et simplement d’accéder par pure impasse
idéologique.
S'agissant de la dette publique, la France vient de franchir la barre des 90% du PIB (sans omettre le hors bilan !) et le compteur continue de tourner sans le moindre véritable espoir de voir, au minimum, sa course se stabiliser : d’autant moins, d’ailleurs, que tout est fait pour rendre vain un tel espoir.
Car à l’opposé de ce qu’il faudrait politiquement entreprendre pour renverser la vapeur, l’Etat socialiste ignare assomme les forces vives de la nation, déjà imposées hors de toute raison, de nouveaux impôts et taxes confiscatoires tout en multipliant les règlementations les plus inutiles.
Ici et là commencent d'ailleurs à apparaître des résistances, si ce n’est même des actes caractérisés de refus d’obtempérer, face à l’inflation de prélèvements obligatoires systématiquement à la hausse : 42,5% en 2010, 43,7% en 2011 et 44,5% en 2012... Quid de 2013 et plus ?
Irrationnellement placé sous acharnement thérapeutique, l’Etat providence à la française pourtant voué à disparaître à court terme continue, de façon exponentielle, à appauvrir les Français sans que nos gouvernants, visiblement dépassés, ne sachent comment inverser la tendance.
Certes, rien n’est simple en politique, surtout à l’aune de l’idéologie. Le bon sens indique pourtant que pour sortir la tête de l’eau, il faudrait au plus vite fluidifier les rouages de la machine France. Dans la négative, le peuple souverain serait alors fondé à résister à l’oppression idéologique.
* Philippe NEMO : “La France aveuglée par le socialisme” (François Bourin éditeur, novembre 2011).
Librement !
Philippe S. Robert
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