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En France, nous arrivons au terme d’une trop longue période d’équivoque politique dont le seul et consternant résultat, prévisible de longue date, aura été d’anéantir dans la tête et le coeur des Français gravement désenchantés tout véritable espoir d’un avenir soutenable.
Car, aujourd’hui, nous sommes clairement engagés dans une impasse morale, politique, économique et sociale, c’est-à-dire d’une ampleur considérable, dont nous ne sortirons certainement pas vainqueurs si nos gouvernants actuels continuent comme ils le font de se livrer sans cesse au déni de réalité.
Au point que les Français, après peu de mois d’exercice du pouvoir par le nouvel élu de leur non-choix, ne voient plus de salut que rétroactivement dans un prompt retour (dixit la Bible) de l’ex-Président honni et renvoyé ! Sophie PEDDER, chef du bureau de The Economist à Paris,
écrit* :
“Les Français sont les derniers enfants gâtés de l’Europe. La génération qui a profité le plus, surtout en matière de retraites, est celle née entre 1945 et 1960. La génération qui paiera est celle des enfants d’aujourd’hui. Quelle trahison de l’esprit de solidarité auquel les Français se disent si profondément attachés ! C’est un modèle non seulement insoutenable à long terme à cause de la dette qui en découle, mais un modèle à bout de souffle”.
Ce conte de fée est bel et bien en voie de se dissiper car La Belle au bois dormant vient tout juste d’être réveillée par son prince charmant (sic); laquelle Belle au bois dormant, émergeant à peine des brumes d’un sommeil de plomb, ignore encore tout des souffrances à venir !
En effet, dès lors que le pouvoir socialiste en place, plus que jamais adepte de la lutte des classes, va faire fuir tous ceux qui aspirent, en s’enrichissant eux-mêmes, à enrichir la France, alors soyons sûrs qu’il ne restera bientôt plus à la Belle que ses yeux pour pleurer...
Et plus encore lorsque la droite socialiste se déchire pour élire un faux nouveau gourou à l’UMP ! Comment alors espérer, devant le triste spectacle offert par une classe politique en pleine confusion mentale, que les Français acceptent un pareil chaos en restant l’arme au pied ?
Une telle observation me conduit donc à penser que nos dirigeants irresponsables, en se laissant aller à faire le lit des extrêmes au plus mauvais moment de notre histoire contemporaine, ont cyniquement décidé d’entraîner la France entière dans leur propre chute annoncée.
Comme le dit l’inimitable Elisabeth LEVY : “Il ne s’agit pas d’exonérer les classes dirigeantes des choix qui ont conduit, entre autres désastres, à la désindustrialisation de la France, à la destruction de l’école et au délitement de l’assimilation républicaine qui fabriquait des Français à partir de n’importe quel être humain. Seulement, outre que nous les avons élus, ces dirigeants, ces choix nous les avons acceptés et même souhaités”.**
Mais, en toute équité, nous a-t-on véritablement permis d’exercer, entre plusieurs offres politiques viables, un vrai choix dès lors que les alternances, en France, se jouent invariablement entre deux grands partis à tendance hégémonique rivalisant de socialisme et d’étatisme ?
Si cet accès de pessimisme de ma part trouve, hélas, toute sa raison d’être dans la situation quasi-désespérée dans laquelle nous ont plongés nos princes débiles, il me reste encore quelque force pour appeler de mes voeux un vrai changement qui soit enfin libéral.
* Sophie PEDDER : “Le déni français – Les derniers enfants gâtés de l’Europe” (JC Lattès, septembre 2012).
** Elisabeth LEVY : “La gauche contre le réel” (Fayard, juin 2012).
Librement !
Philippe S. Robert
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