Le lundi 24 mars dernier, écourtant sa visite à La Haye où il participait à une réunion du G7 sur l’Ukraine et à un sommet sur la sécurité nucléaire, François Hollande a tourné les talons en direction du palais de l’Elysée sous la pression des résultats du premier tour des municipales.
Dans ma candeur de citoyen croyant encore, contre tout sens commun, à un éclair de lucidité du Prince très mal-aimé, j’avais pensé sur l’instant que le Président normal, conscient de l’absolue nécessité de prendre toutes ses responsabilités, revenait au pays pour faire ses valises.
Las ! l’infortuné sujet que je suis de l’anormal monarque républicain avait bien à tort rêvé, dans son for intérieur, que nous avions une chance de briser, avant terme, avec l’actuel et létal obscurantisme socialiste. Pis encore, nous voici à la veille d’un remaniement ministériel retors.
Pour masquer autant que faire se peut son incapacité à gouverner la France, l’inamovible président normal se défausse donc sur un gouvernement ayant déjà fait la preuve de son incapacité à jouer collectif qu’il prétend alors, pour le rendre plus attractif, réduire au minimum.
Au lendemain du second tour des municipales, nous allons donc assister à la constitution et à l’installation d’une nouvelle équipe resserrée dont la feuille de route va consister à mettre en musique le pacte de responsabilité auquel, par pure malveillance bien sûr, personne ne croit plus.
Sans me faire aucune illusion sur l’issue de ce nouvel emplâtre sur une jambe de bois, je souhaite néanmoins que cette mauvaise mise en scène d’une politique irréfléchie ne s’inscrive pas dans la durée et ne contribue pas à renforcer, plus que de raison, l’intensité du désastre en cours.
Librement !
Philippe S. Robert
02400 FRANCE
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