Aujourd’hui, dimanche 22 mars 2015, a lieu le premier tour des élections départementales à l’issue desquelles nous devons sans coup férir, tant nos autorités n’ont eu de cesse de faillir à tous les niveaux de pouvoir, nous attendre au pire.
Ainsi, l’adage qui veut que pour être respecté il faut être respectable s’applique plus que jamais à notre classe politique qui, en ce domaine vital pour un exercice pacifié de la démocratie, semble avoir perdu toute notion de décence.
C’est pourquoi, de la part d’un élu se considérant certainement comme au-dessus du lot, relancer l’idée du vote obligatoire au moment même où les Français sont conduits à désespérer de leurs élites relève purement et simplement de la provocation gratuite.
Le verdict des urnes va donc probablement conforter le Front national, via les élections intermédiaires qui rythment la vie politique du pays, dans sa résistible ascension vers les sommets : à chaque scrutin, le roi nu l’est de plus en plus !
En campagne en Picardie et plus précisément à château-Thierry, le Front national a asséné au bon peuple sa solution miracle pour sauver les meubles ou ce qu’il en reste :
“La dette de l’Etat, c’est 30.000 euros par personne. La dette de la Picardie, c’est 704 euros par personne. La solution, c’est le protectionnisme (...) On ne veut pas d’un pays replié sur lui-même mais il nous faut cette barrière douanière, comme pendant les Trente Glorieuses (...) la solution, produire français, avec des Français, pour des Français (...) Dire cela ne fait pas de nous des fascistes”. Sans doute, mais calquées sur les idées "progressistes", sûrement !
Du côté de la gauche plurielle PCF, Front de gauche, Parti de gauche, EELV, les pochettes-surprises ne surprendront plus personne tant elles sont dénuées de toute originalité :
“Votez pour l’avenir de toute votre famille. Pour des candidats proches de vous et de vos préoccupations. Pour la transparence de la vie politique. Pour la recomposition du paysage politique local. Pour des candidats sans cumul de mandat(s). Pour des candidats anti- austérité de gauche”. Stop et fin.
Aurons-nous plus de chance avec Lutte Ouvrière, travailleuses, travailleurs, qui élection après élection répète la même antienne démagogique sans rien y changer d'un iota ? Que nenni :
“Le seul moyen de mettre fin au chômage, cette catastrophe pour les classes populaires, est d’imposer aux grandes entreprises, au grand patronat, l’interdiction des licenciements et le partage du travail entre tous sans perte de salaire”. Comme dit l’autre, l’espoir fait vivre...
Le PS étant destiné à disparaître des écrans à plus ou moins brève échéance, je veux parler du PS qui n’a pas encore réalisé sa mue de Bad Godesberg, que reste-t-il à l’électeur encore motivé pour voter dans le vide sidéral d’une offre politique constructive en France ? Pfuitt...
Gardons tout de même une poire pour la soif, en l'occurrence l’union de la droite et du centre :
“Hommes et femmes de terrain, nous serons à l’écoute de nos concitoyens en travaillant en étroite liaison avec les maires des communes de notre canton et les conseillers communautaires. Nous entretiendrons par ailleurs d’importantes relations avec les milieux économiques, socio-professionnels, associatifs, culturels et sportifs du département. En tant que conseillers départementaux nous serons ainsi des interlocuteurs de proximité privilégiés pour défendre au mieux vos intérêts”. Classique et sans grand risque.
Librement !
Philippe S. Robert
02400 FRANCE
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