En déplacement forcé dans le Gers au contact des éleveurs du cru en colère, Manuel Valls s’est livré à un formidable exercice de politique politicienne destinée à tenter de calmer les cocus magnifiques que sont, hélas, les agriculteurs et autres éleveurs français poussés au désespoir.
“Je suis à l’écoute des agriculteurs confrontés à une triple crise inédite de la filière porcine, de la filière bovine dans le Gers et de la filière laitière, avec un niveau de prix qui ne leur permet pas de vivre”. Il serait bien temps de s’en apercevoir pour engager de véritables réformes structurelles !
Et non pas de se contenter d’affirmer, alors que tout un pan du pays est en train d’imploser, qu’“Il faut que chacun fasse des efforts, de la grande surface jusqu’au consommateur” ajoutant même, comble de l'ironie, que pour sa part “le gouvernement assume pleinement ses responsabilités”.
Quant au ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll, celui-ci “s’est beaucoup mobilisé au niveau européen (...) C’est à ce niveau-là que les grandes décisions doivent être prises”. Ah ! Qu’il est doux de pouvoir se défausser sur l’Europe de ses propres responsabilités trop lourdes à porter et trop âpres à assumer !
Librement !
Philippe S. Robert
FRANCE
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