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La situation est grave... Mais pas désespérée ? Nicolas Lecaussin, directeur de l’Institut de Recherches Economiques et Fiscales Pour la liberté économique et la concurrence fiscale (IREF) avait lui-même commis, le 17 septembre 2014, une “Lettre ouverte de Nicolas Sarkozy aux Français qu’il a déçus – Ou ce que devrait dire l’ancien président”, texte intégral à l’adresse suivante : (https://fr.irefeurope.org/3085).
Au regard de l’impasse abracadabrantesque dans laquelle s'est engouffré Emmanuel Macron, l’actuel président de la République élu sur du vent, je reprends brièvement la plume pour rappeler aux Français, et en l’occurrence à moi-même pour ne pas mourir idiot, ce qu’un candidat à la magistrature suprême aurait dû courageusement annoncer pour, ensuite, être légitimement élu. Voici :
“Concrètement, une fois élu, je vais élaborer un contrat de baisse de la dépense publique de 150 milliards d’euros sur 3 ans – soit 50 milliards par an. l’effort collectif que cela représente nécessite d’atteindre le plus grand consensus possible, comme les Allemands ont su le faire.
“Je vais surtout privatiser pour alléger la dette. Les participations de l’Etat dans les entreprises publiques représentent encore plus de 100 milliards d’euros, c’est-à-dire un seizième de notre dette souveraine (1).
“Je vais supprimer la plupart des niches fiscales. leur suppression est d’ailleurs avant tout affaire d’équité avant d’être un impératif financier. Car toute niche est un privilège accordé à quelques-uns au détriment de tous les autres. La perte de ce privilège sera largement compensée par la refonte de la fiscalité directe dont la progressivité sera fortement diminuée. Au total, les niches supprimées rapporteraient environ 100 milliards d’euros au budget de l’Etat.
“Parallèlement, je vais simplifier le système fiscal français au travers de trois principes. Moins de progressivité : pour l’impôt sur le revenu, le nombre des tranches de revenu sera réduit à deux, avec des taux respectifs de 15% au-dessus de 8000 € et de 2% en deça (assorti d’exonérations de charges). La baisse des taux sera plus que compensée par la croissance des revenus induite. Et plus de double imposition : les impôts sur le patrimoine, sur les sociétés et sur l’épargne doivent être supprimés puisque les contribuables ont déjà payé l’impôt sur le revenu.
“Je donnerai la priorité absolue à la flexibilité du marché du travail, m’inspirant des lois Hartz mises en place par le chancelier Gerhard Schröder au début des années 2000 et restaurant le liberté des contrats de travail.
“Je vais réserver le statut de la fonction publique au personnel assurant des missions régaliennes de défense, police et justice. Les autres fonctionnaires seront soumis à des contrats de droit privé. Environ 1,6 million de postes de fonctionnaires doivent être supprimés pour être dans la moyenne des pays membres de l’OCDE.
“Je suis conscient que notre système de retraites et d’assurance maladie ne peuvent plus survivre. Les déficits se comptent en dizaines de milliards d’euros. J’ai donc décidé de passer à un système de retraites par capitalisation comme cela existe d’ailleurs dans de nombreux pays, et même en France (pour les fonctionnaires nationaux et territoriaux, les sénateurs...). Notre système de santé qui devient de plus en plus coûteux sera progressivement ouvert à la concurrence et les Français
bénéficieront d’un Compte santé individuel pour pouvoir s’assurer à la caisse de leur choix. Nous serons ainsi en conformité avec les directives européennes que nous avons ignorées soigneusement depuis 1992.
“Il faut dire la vérité aux Français ! Je ferai ce qu’ont fait, à un moment très difficile pour leur pays, Reagan et Thatcher, mais aussi Gerhard Schröder en Allemagne, Tony Blair, le candidat de la “gauche” britannique qui a même approfondi les réformes thatchériennes, Ruud Lubbers, le Premier ministre chrétien-démocrate des Pays-Bas, Jean Chrétien, le Premier ministre canadien ou bien le Premier ministre suédois, le socialiste Ingvar Carlsson. Ces quelques exemples démontrent qu’il ne suffit pas de faire semblant de réformer (souligné par moi). Il faut aller jusqu’au bout et montrer une volonté politique sans faille en écoutant les électeurs. C’est la clef du succès aux élections. Croyez-moi, j’ai changé car j’ai beaucoup appris de ces exemples ! La rupture, c’est maintenant ou jamais !”.
Croyez-moi, j’ai changé car j’ai beaucoup appris de ces exemples ! la rupture, c’est maintenant ou jamais ! Ce que "Sarko" en son temps aurait dû avoir le cran de dire aux Français... En 2018 et au train où vont les choses, permettez-moi de douter qu’il soit encore possible, avec le personnel politique médiocre que nous ne cessons, élection après élection, d’envoyer aux plus hauts postes de la République, d’espérer un vrai redressement de notre pays sinistré ! Mais, sait-on jamais et comme nul ne devrait jamais l’oublier, ou se démettre : Impossible n’est pas français ! (2)
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(1) Au second trimestre 2014, la dette publique s’établissait à hauteur de 2023 Mds d’euros; aujourd’hui, en octobre 2018,
celle-ci se monte à 2325 Mds d’euros et chaque jour qui passe toujours plus élevée).
(2) Verbatim : “Comment ? Impossible ! Je ne connais
point ce mot là ! Il ne doit y avoir pour mes Polonais rien d’impossible !” (Napoléon, en 1808, en route pour prendre Madrid lors de la guerre d’Espagne.
Librement !
Philippe S. Robert
FRANCE
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