Ne nous y trompons pas, la crise générée par l’irruption du COVID-19 en provenance directe de la Chine communiste est bien plus qu’un simple accident sanitaire, aussi catastrophique soit-il : il est de plus et surtout, peut-être, le révélateur d’une vision humaniste faussement progressiste de la gestion des hommes se heurtant de plein fouet, et sans aucun espoir de jamais en abolir la vitale nécessité, à l’ADN de la personne humaine : le Droit naturel.
Mais venons-en à la situation prévalant en France dont nul ne devrait ignorer dans quel état de délabrement généralisé elle tente de survivre, déjà saignée à blanc par la guerre, à tous les mauvais traitements infligés depuis 75 ans. Et plus encore mise en coupe réglée par pure paresse politique depuis le début des années 1970 à nos jours, parachevant ainsi l’inhumaine tragédie vécue par les Français. Si l’origine externe du mal qui nous assaille aujourd’hui est clairement répertoriée, sa diffusion sans entraves intra muros relève d’une faute politique lourde qui, sans coup férir, se situe au plus haut niveau de l’appareil d’Etat.
Pour situer les choses dans leur réalité la plus proche de notre époque contemporaine afin que les causes et les conséquences de l’actuelle faillite française s’imposent en toute vérité historique, prenons comme point de départ de nos malheurs, et sans aucune solution de continuité perceptible dans le temps et l’espace à une exception notable près, qui eut brièvement cours de 1986 à 1988, l’étrange défaite si bien analysée par le grand résistant Marc Bloch fusillé par les nazis le 16 juin 1944.
L’étrange défaite de juin 1940, c’est bien entendu la défaite de l’Armée française aux ordres du Généralissime Maurice Gamelin qui, après une période d’inaction militaire connue sous le nom de “drôle de guerre”, fut battue à plate couture en à peine six semaines par les armées d’Hitler. Mais c’est aussi le Maréchal Philippe Pétain et sa “Révolution nationale”, l’Occupation, De Gaulle à Londres, les Français Libres, les Alliés et la Libération. Et c’est à cet instant précis de l’Histoire, sous l’égide du Conseil national de la Résistance (CNR), que tout se met alors en place.
En voici d’ailleurs la substantifique moelle qui apporte, sans aucune possibilité d’en nier l’évidence, la preuve irréfutable de la prise d’otage de tout un peuple sortant psychologiquement affaibli, parce qu’outragé, brisé, martyrisé, de cinq ans de guerre aux forts relents terroristes pour immédiatement tomber de Charybde en Scylla dès le 4 octobre 1945 ! Et surtout, qu’en termes forts aguichants de lutte des classes tout cela est récité la main sur le cœur :
“La Sécurité sociale est la garantie donnée à chacun qu’en toutes circonstances il disposera des moyens nécessaires pour assurer sa subsistance et celle de sa famille dans des conditions décentes. Trouvant sa justification dans un souci élémentaire de justice sociale, elle répond à la préoccupation de débarrasser les travailleurs de l’incertitude du lendemain, de cette incertitude constante qui crée chez eux un sentiment d’infériorité et qui est la base réelle et profonde de la distinction des classes entre les possédants sûrs d’eux-mêmes et de leur avenir et les travailleurs sur qui pèse, à tout moment, la menace de la misère. Envisagée sous cet angle,la Sécurité sociale appelle l’aménagement d’une vaste organisation nationale d’entraide obligatoire qui ne peut atteindre sa pleine efficacité que si elle présente un caractère de très grande généralité, à la fois quant aux personnes qu’elle englobe et quant aux risques qu’elle couvre. Le but à atteindre est la réalisation d’un plan qui couvre l’ensemble de la population du pays contre l’ensemble des facteurs d’insécurité; un tel résultat ne s’obtiendra qu’au prix de longues années d’efforts persévérants, mais ce qu’il est possible de faire aujourd’hui, c’est d’organiser le cadre dans lequel se réalisera progressivement ce plan” (souligné par moi).
Nous y sommes donc en plein. Mais à l’inverse de ce à quoi nos pères collectivistes de 1945 s’attendaient, sans doute à une reconnaissance éternelle des Français (heureux comme Dieu en France) dans un pays de cocagne, c’est à une cuisante défaite en rase campagne qu’ils les ont acculés sans d’ailleurs omettre, de la part de ces derniers, leur propre part de responsabilité morale, politique et sociale tout entière inscrite dans l’action quotidienne plus abracadabrantesque que jamais des “amateurs” estampillés Elysée qui prétendent nous gouverner...
Notre grand ancien Frédéric Bastiat (1801-1850), homme politique français libéral soigneusement tenu sous le boisseau de l’ignorance populaire par pur déni d’intelligence morale et politique au profit de l’idéologie de la présomption fatale, tient au contraire une place prépondérante, en particulier sur le plan pédagogique capable d’être aisément compris de tous, dans la réussite des grandes démocraties à l’instar des Etats-Unis d’Amérique et quelques autres plus éprises de liberté et d’intérêt général authentique que d’égalitarisme forcément de nature létale : on ne force pas le talent, qui est de nature innée, qui ne peut croître et embellir qu’en toute liberté.
Si, en 1945, le système par répartition en était encore à ses balbutiements pétainistes rapidement revus et améliorés CNR, le système de Ponzi qui avait défrayé la chronique dans les années 1920 était pourtant déjà là pour inciter à la plus grande vigilance en matière de répartition. Mais que nenny ! Et rebelote avec Bernard Madoff et sa méga arnaque toujours basée sur sur la répartition qui lui valut de connaître, en 2009, les foudres de la justice américaine et 150 ans de privation de liberté...
Mais ne tirant aucune leçon du passé, Emmanuel Macron ne prône-t-il pas une réforme des retraites systémique - dite par points –, financée (sic !) grâce à l’inamovible système par répartition voué à une faillite frauduleuse ? Ne sommes-nous pas ici confrontés à une gestion de banquier fou ?!
Librement !
Philippe S. Robert
FRANCE